sic2012

Glossaire

 

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NoneMaladies éliminablesL'environnement construit par l'homme est modifiable par lui. L'homme construit son environnement pour répondre à des exigences sociales (se loger, se nourrir, se vêtir, etc.). A l'intérieur de cet environnement construit, les périmètres de vie ou de travail qui produisent des maladies sont à considérer comme des défauts venant entraver un processus destiné à accroître le bien-être des citoyens. Dès qu'on identifie une maladie qui révèle la présence du risque dans un lieu donné, on doit procéder à l'élimination sûre, totale et immédiate du risque (les médecins disent qu'il est plus facile d'éliminer l'amiante que l'alcoolisme ou le diabète). Il ne s'agit donc pas de revenir à l'environnement naturel (qui produit la sélection naturelle) mais d'apprendre à construire un environnement sur le modèle du zéro défaut, de la qualité totale.1993 SIC Risque & envir.pdf
SICAccessibilité des informationsPour que l'information soit utile à l’action, le « conteneur » doit être un milieu structuré du point de vue de l’organisation sociale. La commune (ou l’agglomération de communes) représente l’unité sociale structurée élémentaire qui peut avoir et qui a déjà par certains aspects des caractères cybernétiques, c’est-à-dire qui permettent de construire une perspective de contrôle des informations en fonction de l’autorégulation d’un système. 1993 SIC Risque & envir_1.pdf
SICRéalisation d'un risque potentielToute atteinte vérifiée, venant confirmer la présence d'un risque réel à un poste de travail réel, demande que l'on décrive le scénario, entendu comme interaction entre le milieu, l'activité réelle et la personne, qui a conduit à transformer le risque en maladie, car il peut se répéter dans des situations analogues (c’est le « retour d’expérience », bien connu en sécurité civile). Le risque avéré demande donc de comprendre et représenter la spécificité de la situation singulière où il est apparu. La possibilité de voir le cas se répéter dans d'autres contextes n'est pas à rechercher par généralisation, mais par analogie : on ne peut anticiper sur ce qui peut probablement se produire dans un autre lieu analogue qu'en recherchant les traits contextuels notables d'une situation spécifique. S'il ne s'agit pas nécessairement de dégager toutes les circonstances à l'origine de l'évènement, il faut néanmoins bien identifier celles sur lesquelles on peut agir pour en réduire la probabilité d'apparition.
SICLes 4 groupes de facteurs de risqueLa procédure d’interrogatoire est soutenue par un outil standardisé, la « grille des 4 groupes de facteurs de risques ». Les catégories de base sont des catégories liées au langage de tous, quel que soit le niveau scolaire : - Le 1er groupe contient les facteurs physiques, les mêmes que ceux qui déterminent le confort d’un logement (bruit, éclairement, confort thermique). Ces facteurs de risque ne produisent pas d’effets différés. - Le 2ème groupe contient les poussières, les fumées, les gaz, les vapeurs et les formes d’énergie présentes en milieu de travail. Ces agents peuvent produire des effets différés (maladies à dynamique lente), parfois longtemps après l’exposition. - Les deux derniers groupes concernent la fatigue, qui peut agir comme un facteur aggravant l’exposition aux facteurs précédents : celle qui est due aux efforts musculaires (le 3ème groupe), et les autres formes infinies de fatigue due à des causes différentes de l'activité musculaire : monotonie, anxiété, répétitivité, rythmes excessifs, travail de nuit, etc. (le 4ème groupe).4groupes.pdf
SICRisques prioritairesAujourd'hui le mot "risque" est un mot magique, qui semble ouvrir toutes les portes qui devraient s'ouvrir sur un monde construit à la mesure de l'homme. Mais, la liste devenant de jour en jour plus longue, on doit d'abord décider quels sont les risques à éliminer en premier, et dire pourquoi on a choisi ces risques plutôt que d'autres. Parmi les risques immédiatement éliminables, nous affichons les plus graves et les plus diffus, c'est une règle de priorité que tous les citoyens peuvent comprendre.
SICLes 3 connotations du poste de travailComme les personnes, le poste de travail est unique. Par conséquent, on n’accède pas à sa connaissance en suivant une arborescence logique : il faut le décrire, de façon rigoureuse, mais dans un langage empirique et non figé. Dans le SIC, le poste de travail (entendu au sens d'unité élémentaire d'exposition au risque) comporte 3 connotations : - Le périmètre "deux mètres par deux mètres". Il définit la surface réelle (le volume quelques fois) sur laquelle le sujet peut bouger quand il travaille. Souder dans l’espace confiné d’une colonne d’un diamètre de trois mètres n’est pas la même chose que souder dans un atelier correctement ventilé. - Le "CeQu'ilFait" décrit ce que le sujet fait véritablement dans son poste de travail (le travail réel, connotée de façon adéquate). - La spécificité locale : on veut récupérer avec cette notion tout ce qui, pour la même condition de production, peut réduire le risque ou, au contraire, l'aggraver.
SICRisque PAR / Risque DELe risque est un processus unique, global, qui comporte toujours et nécessairement deux parties : la cause et l'effet. L'unicité du processus renvoie à l'unicité du terme. Connoter la cause avec PAR et l’effet avec DE sert à souligner que la connaissance d'un risque DE impose la recherche du risque PAR et son élimination : - Le risque DE : c’est le risque même, le péril concret qu'on doit éviter. Par exemple : risque de silicose, de bronchite chronique, de cancer. Le risque DE est caractérisé par le fait qu’il est « positionné » dans une personne, il est le domaine dans lequel s’exerce l’expertise médicale. - Le risque PAR : c’est le facteur de risque externe (par exemple l’amiante, la silice, le benzène) présent dans les situations qui favorisent le risque DE. Ils représentent les éléments sur la base desquels les citoyens se forment mentalement une carte « brute » des risques du territoire. Mais les niveaux de spécifications auxquels on considère les situations de risque sont tellement nombreux qu'il est parfois vraiment difficile d’identifier le risque DE.
SICLes 5 critères d'imputabilité de la maladie au risqueLe diagnostic de maladie d'environnement exige plus qu'une opération de déduction de la part d'un médecin isolé : c'est presque toujours la connaissance de l'exposition au risque qui permet de soupçonner et de conclure avec certitude le diagnostic, du point de vue étiologique. L'anamnèse environnementale devient de plus en plus un élément essentiel de la démarche diagnostique (et pronostique) du généraliste. Ces données sont presque toujours fondamentales dans le diagnostic des maladies environnementales, autant que les données cliniques et les résultats d’examens. Dans le SIC, l’enquête étiologique est un parcours que le généraliste « pilote » par la recherche organisée de la réponse à cinq questions structurantes : 1 - La maladie est-elle susceptible d’avoir une cause environnementale ? 2 - Quels risques PAR (nuisances) peuvent-ils causer cette maladie ? 3 - Sont-ils présents dans les postes de travail « touchés » par le sujet ? 4 - D’autres facteurs, non environnementaux, sont-ils en cause ? 5 - Connaît-on des cas analogues (connaissance directe ou bibliographique) ? Cette approche s’inscrit dans les recommandations du guide aux Comités Régionaux de Reconnaissance des Maladies Professionnelles : « La connaissance (bibliographique ou directe) de cas analogues constitue un élément évidemment important mais non décisif. L’analyse de la sémiologie et l’évaluation de la cohérence du diagnostic (positif et différentiel) joue un rôle déterminant dans l’évaluation de l’imputabilité, de même que l’étude de la relation chronologique entre exposition et maladie, en accordant, le cas échéant, une importance particulière aux délais d’apparition des symptômes et à la survenue d’une éventuelle récidive à la reprise de l’exposition ».
SICLangage communiquantOn a travaillé avec un but : construire une représentation des choses compréhensibles par tous, avoir toujours des outils compréhensibles et intégrables dans la culture de tous les sujets, quel que soit leur niveau de scolarité. A partir du moment ou la communication doit s'établir entre un langage (ou plusieurs langages) technico-scientifiques et le langage de tous les citoyens (du grand savant à l'analphabète), une intégration valable doit être nécessairement construite en arborescence. Ce qui est essentiel pour nous ce sont les catégories de base de la cartographie, le tronc de l'arborescence. Le tronc (le risque en général), les premières ramification doivent être communs entre les langages scientifiques et les langages utilisés pour désigner des classes de situations de risque. Le développement des langages scientifiques peut alors s'articuler jusqu'aux détails les plus sophistiqués, les plus ésotériques, jusqu'à la feuille de l'arbre (et permettre alors de communiquer à des sujets qui n'ont pas les connaissances nécessaires des choses spécifiques qu'ils peuvent utiliser). A la base du système, on utilise les 4 groupes de facteurs comme arborescence présente dans la tête de tous les gens, que tout le monde puisse voir et comprendre.
SICNiveau de sûreté technologiqueLa détermination d'un niveau de sûreté technologique découle du fait qu'il existe généralement plusieurs procédés pour obtenir un produit. On doit rechercher, parmi les procédés qui existent, celui qui donne un maximum de sûreté du point de vue de la santé des hommes. Il s'agit de classer les technologies du point de vue des possibilités d'atteinte à la santé de l'homme : c'est le champ d'activité d'experts intégrés, comme ceux dont Sotty dispose. Par exemple, on peut produire du chlore selon 3 procédés : le procédé à amalgame (qui utilise du mercure), le procédé à diaphragme (qui utilise de l'amiante), le procédé à membrane qui élimine ces risques majeurs pour l'homme que sont le mercure et l'amiante. Si on utilise une échelle d'évaluation (celle que nous proposons va de 0 à 9) pour positionner la sûreté technologique du niveau de risque on peut dire que la technologie qui utilise l'amiante a le niveau 9 (correspondant au pire vis à vis de la façon de produire du chlore), la technologie qui utilise le Mercure a le niveau 8, et le procédé à membrane a le niveau 7 ou 6. Le niveau 0 est le niveau où l'on est absolument sûr de la technologie utilisée.